Le compte CO2:

La transition climatique:

Suite aux 28 COP qui ont eu lieu, aucune contrainte n’étant exercée envers les pays, le résultat de la lutte contre le réchauffement climatique devrait nous emmener entre +3 à +4°C en 2100. La dernière COP veut donc mettre une fin aux combustibles fossiles, et on voit bien que les 437 projets pétroliers et gaziers ne vont pas dans ce sens, et même, on accélère les émissions de CO2 en brulant presque 6Km3 de pétrole en 2023.

Visualisons quels sont les bénéficiaires de ces émissions soutenues de CO2. On voit que le capital profite toujours d’une croissance de 10% qu’il prend sur le PIB, en exploitant toujours plus la planète, et le travail des humains, et oblige les états à augmenter la dette par des emprunts, et pour respecter des règles budgétaires, ils rognent sur les budgets des administrations et des prestations sociales, pour rembourser plus d’intérêts (50 Milliards € pour la France).

Pour maintenir la croissance du capital, l’économie doit fournir plus de dividende, ce qui augmente l’activité économique et les émissions de CO2 et, loin de freiner notre consommation de pétrole, on en recherche encore (en France). On met la vie des océans en péril, sachant que l’économie veut extraire dans les 30 ans à venir autant que ce que l’humanité a extrait jusqu’à maintenant.

L’énergie verte bien qu’en croissance ne suffit pas puisque les énergies fossiles augmentent, effet rebond qui nous fait consommer la planète toujours plus tôt dans l’année (2021 en 210 jours). L’objectif de neutralité carbone en 2050 pâtit de la destruction de la forêt et des incendies (en France 600 Km2 en 2022) malgré une compensation carbone. Les soubresauts climatiques (coût 270 M$ en 2023), sécheresses, canicules ou inondations augmentent en nombre et en puissance et obligeront les gouvernements, enfin, à considérer le réchauffement climatique en priorité absolue.

Il faudra des mesures coercitives pour réduire les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, en tenant compte d’une réalité sociale pour éviter l’épisode des « gilets jaunes » suite à la taxation injuste des carburants, quand les jets privés ne paient aucune taxe sur le kérosène. Quand aux entreprises (57), coincées entre l’exigence de compétitivité et le coût du CO2, elles le délocalisent ou plantent quelques arbres pour des compensations carbone, contre-productives. Il faut aussi mesurer le vrai poids CO2 de solutions dites écologiques mais dangereuses si elles sont multipliées par des milliards et contribuent à des émissions annexes de CO2. Donc il faut responsabiliser chaque humain sur toutes les émissions de CO2 liées à sa consommation (peu importe le pays) et faire payer ses sur-émissions car il y a quelques millénaires de vie après nous, et pas le déluge.

Comptabilité du CO2 pour chaque individu:

Il serait bon de donner un poids CO2 à chaque produit du marché, y compris les produits comme l’eau, le courant électrique, le carburant, les flux des communications réseaux, et de l’autre côté, ouvrir pour chaque humain un compte CO2, mis à jour à chaque consommation, permettant de taxer, au-delà d’un minimum non taxé, sa sur-émission de CO2 pour vivre. Ainsi le Kg de tomate qui pousse en décembre en serre chauffée et qui parcourt plusieurs milliers de Km doit avoir un poids CO2 bien plus grand que le Kg acheté en juillet au maraîcher du coin.

Le calcul du CO2 d’un produit doit être le plus objectif possible et associé à son code barre, déjà associé au prix, il y aura donc une double gestion, une de l’argent, une du CO2, avec soit une ou deux cartes pour gérer ces comptes. Les tonnes CO2 vendues devront être comptabilisées pour valider celles achetées.

La moyenne mondiale est de 5 tonnes de CO2 par an et par individu, mais on peut partir sur une moyenne de 11 tonnes CO2 pour les pays développés, et corriger ce chiffre chaque année, pour pousser les citoyens à réduire leurs émissions. Le système peut paraître lourd, mais nécessaire, car la lutte contre le CO2, priorité mondiale, peut durer plusieurs siècles.

D’autres systèmes plus complexes existent comme la gestion de l’argent, les impôts, la TVA, les points du permis de conduire, les assurances, les bourses mondiales, or la réduction des gaz à effets de serre devient une lutte vitale pour le Monde qui doit compter plutôt sur la sobriété que sur des techniques à l’effet rebond garanti. La sobriété ne concerne pas que le CO2, mais aussi les matières premières, et donc l’avenir des générations futures.

Le compte CO2:

On connait le prix de la tonne de CO2, aussi, chaque année, en fonction du cumul de CO2 émis par un individu, chaque dépassement de quota sera taxé de plus en plus, par exemple une taxe de 5% pour une tonne à 100€, le 1er dépassement sera taxé 5%, le 2éme 10%, le 3éme 15%, et ainsi de suite. Donc un dépassement de 1 quota aura un taxe de 5€, 10 quotas coûteront 275€, pour 100 quotas 25.250€ et pour 300 cela fera 225.750€.

« Selon cette étude, 1 % des plus riches sont responsables de 50 % des émissions de carbone du secteur aérien. Les auteurs estiment que certains usagers de l’aviation privée produisent jusqu’à 7 500 tonnes de CO2 par an. Près de 700 fois plus que la moyenne des Français (11,2 tonnes). »

Donc un dépassement de 700 fois, coûtera plusieurs millions d’euros. Le principe proportionnel ne serait pas assez dissuasif (5€ x 700)… Les taxes récupérées pourront doper la transition écologique des pauvres, et des pays qui peinent à transiter, un moyen de les obliger à prendre des mesures écologiques et sociales, et à lutter contre la corruption (1000 Milliards $ par an).

La lutte contre le CO2 est menée par des gens qui ne subiront pas les dégats climatiques, et qui ont tout intérêt à ne pas trop en faire pour rester dans la compétition économique, c’est pour cela que tous les citoyens conscients de la priorité à donner à l’avenir de la planète et à nos descendants devront s’obliger à la sobriété.

NB: Il ya 50 ans les 8 premiers pays émetteurs de CO2 émettaient 10,5 milliards de tonnes de CO2, ces mêmes pays ont émis 24,2 milliards de tonnes en 2019, soit 130% d’augmentation, or en 1970, on ne vivaient pas comme des « amishes ».

Màj 11/05/2024

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